Prendre soin de soi pour prendre soin des autres.

Notre métier est un métier fabuleux, un métier ancré dans la vie, ancré dans le vrai.
C’est un art. Il nous demande d’être dans une présence aiguisée au plus haut point. Être pleinement là.
Tous nos sens sont en éveil, tout notre être pense, sent, vibre. Toutes nos cellules sont en activité, stimulées par ce qu’elles entendent, voient, sentent de ce qui se dit ou ne se dit pas et ce qui fait écho à notre vie intérieure.
C’est un va-et-vient, une danse, un pas de deux.
Toujours en train d’accorder et de s’accorder pour être au plus juste, au plus proche du besoin qui permet d’avancer, de dissoudre, de penser et de panser.
Quel engrais permettra de faire éclore la fleur en chacun ?
Depuis que j’exerce ce métier j’explore et hume l’humain. J’apprends tous les jours, tout mon être est en mouvement sans plus vraiment bouger.
Mais paradoxalement j’ai l’impression de faire bien plus de pirouettes que dans mon métier précédent.
Ce que ce métier m’apprend le plus c’est de prendre soin de moi.
De privilégier le beau pour moi, le bon.
De faire des choix qui me ressourcent, me mettent en joie, me font sentir vivante jour après jour.
Il me montre aussi oh comment le travail sur moi régulier et assidu permet de faire évoluer les patients sur leur propre chemin, dans leur propre processus.
Cette expérience me motive tous les jours afin de continuer à découvrir les pépites d’or enfouies dans mon for intérieur et de les exprimer à travers mon être.
Florence Stoll.